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BDB Création

Histoire de la rocaille

La rocaille à travers les siècles

L’architecture rustique a joué un rôle majeur dans l’art du jardin depuis la Renaissance, inspiré du trompe-l’œil antique. Grottes, rochers artificiels, compositions décoratives rustiques à base de concrétions, coquillages… vont ainsi être créés dans les jardins de châteaux. Au XVIIe siècle, la nouvelle conception de la nature va obliger le spécialiste de l’architecture rustique à se rapprocher de plus en plus de celle-ci dans son imitation. Versailles est ainsi doté de plusieurs grottes: Grotte de Thétis, Grotte de la Salle de Bal, Grotte des Bains d’Apollon.

Le XIXe siècle apporte un renouveau de l’art de la rocaille. L’intérêt se porte alors sur le jardin de rochers, inspiré par le désir de tourisme de paysage et surtout du paysage de montagne. Les rocailleurs sont alors amenés à imiter la flore et les rochers. Cette mode est lancée vers 1835, à partir des jardins publics, sous Napoléon III, le premier grand chantier ayant servi de prototype étant les Buttes Chaumont.

Parallèlement, dans les années 1840, apparaissent de nouveaux matériaux, notamment le ciment Portland, ciment artificiel travaillé comme une matière première de la sculpture et surtout le premier matériau à adhérer sur le fer. Son utilisation, permettant avec un très grand savoir-faire et des qualités artistiques certaines d’approcher encore plus la nature, relance la mode des rocailles, et le métier de rocailleur. Les modèles et les architectes français s’exportent à l’étranger, comme en Grande Bretagne, en Espagne, en Italie, en Belgique et en Argentine.

Historique du ciment

Caementum en latin qui signifie mortier liant des maçonneries. Cette étymologie a été gardé pour s’appliquer aux liants capables de durcir au contact de l’eau. En cuisant du calcaire on obtient de la chaux.

Les Grecs sont les premiers à utiliser cette technique dans la construction de leurs édifices. Les Romains en y ajoutant de la brique concassé et de la cendre volcanique améliore le procédé. Les Arènes, ponts et viaducs sont là pour attester qu’après deux millénaires, ce mélange était parfaitement adapté.

Il faut attendre la première partie du XVIIIe siècle pour voir apparaître la chaux hydraulique. En 1759 l’anglais John Smeaton y mélange de la cendre volcanique, une idée qui n’est pas nouvelle et obtient un mortier aussi dur que la pierre. Le français Louis Vicat 1817 publie ses travaux sur le ciment moderne sans prendre soin de les faire breveter. En 1824, le ciment Portland est breveté parle anglais Joseph Aspdin. Le nom Portland viens du fait qu’il ressemble en couleur et en dureté à la pierre de la région de Portland au sud de l’Angleterre. Le terme est toujours usité de nos jours.

C’est en Belgique en 1872 que la première cimenterie est édifiée. À la fin du 19e siècle avec l’ajout de cailloux le ciment devient du béton, largement utilisé dans la construction jusqu’à nos jours. Au cours du 20e siècle de nombreuses améliorations et produits dérivés apparaissent sur le marché tout en gardant les caractéristiques premières du ciment de Portland.